Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

2019-10-14T12:30:00+02:00

Misery de Stephen King : vous n'en sortirez pas indemne

Publié par
Mon édition poche "j'ai lu" qui traînait dans ma bibliothèque

Mon édition poche "j'ai lu" qui traînait dans ma bibliothèque

                « Ceux que l’on met au monde ne nous appartiennent pas. » Cette phrase tirée d’une chanson de Lynda Lemay parle du fait que l’enfant qu’on élève se doit de partir et de vivre sa vie. Cependant, il y’a un retournement dans la chanson mais je vous laisserai la découvrir. Gardons cette idée de la création mais transférons-la dans la fabrication d’une fiction, de personnages fictifs etc. Et ben, vous avez une partie des questions qu’aborde Misery de Stephen King.

                On ne présente plus Stephen King mais je vais quand même faire un petit résumé pour les deux du fond qui aurait vécu dans une grotte ces 40 dernières années et pour les plus jeunes. Il s’agit d’un des grands auteurs américains du fantastique et de l’horreur. Stephen King trouva le succès avec son premier livre Carrie publié en 1974. Avant ça, il publiait des nouvelles dans divers magazines de l’époque. Pour la petite anecdote, c’est sa femme qui a récupéré le manuscrit dans la poubelle (un jour il faudra écrire un livre sur le rôle des femmes chez les grands hommes mais je digresse). Ensuite, il publiera plusieurs livres, sous son nom ainsi que sous le pseudonyme Richard Bachman. Beaucoup seront des grands succès comme Shining, Simetierre, Ça etc. Nombreuses seront les adaptations des livres du King au cinéma ou à la télévision. Je vous laisse le soin de tous les répertorier. Même encore aujourd’hui, avec le remake de Ça dont la partie 2 est sortie récemment, on voit qu’il donne de l’inspiration a beaucoup de personnes et qu’il a sa place dans les grands auteurs du fantastique au même niveau que Lovecraft ou Edgard Allan Poe.

  Depuis le temps que ce livre traînait dans la liste des livres à lire du maître, c’est enfin fait. Tout a commencé quand j’étais gamin, un soir à la télévision on passait un film d’horreur qui s’appelait Misery de Rob Reiner adapté du livre du même nom écrit par Stephen King. Et j’ai eu une trouille à ne pas réussir à dormir évidement. C’est un auteur qui fait partie de ma génération, dans les années 80, 90, il y’a eu plein de films et de téléfilms sur ses œuvres. Notamment le film Simetierre, le fameux Ça (le téléfilm de l’époque), Le fléau, Shining (pas celui de Kubrick, que j’ai découvert beaucoup plus tard) etc. C’était un auteur que je devais lire mais à l’époque je n’arrivais pas à rentrer dans ses livres, je ne sais pas pourquoi. J’avais uniquement lu Shining et Carrie quand j’étais jeune. Et plus tard Docteur Sleep, la suite de Shining. Mais maintenant c’est en passe d’être réparé car après avoir fini celui-là, en faisant des recherches, j’ai découvert le challenge de Tomabooks  sur l’automne avec Stephen King dans lequel j’ai décidé de m’investir afin de combler mon retard sur cet auteur que je connais finalement plus par les films que par la lecture. Dans les temps plus reculé, je lisais les livres de R.L Stine, avec la collection Chair de Poule. Donc l’horreur m’a toujours plus ou moins toujours attiré.

                Pour situer le livre, il a été publié en 1987. Il devait apparaître sous le pseudonyme de Richard Bachman mais comme un libraire avait découvert la supercherie, il se résolu à le publier sous son nom. Nous suivons ici l’histoire de Paul Sheldon un écrivain (ce qui est récurent chez King) qui connait le succès suite à sa série de livre sur le personnage qu’il a inventé Misery Chastain. Il décide dans son dernier roman Misery’s child de tuer son personnage pour se consacrer à des livres plus sérieux et quitter le monde de la série B. Entre la publication de Misery’s child, il s’est consacré à écrire un autre roman qu’il considère comme son chef d’œuvre. Suite à la fin de ce livre, il prend sa voiture ivre et se retrouve les jambes cassées ayant perdu le contrôle de son véhicule. Il est sauvé par celle qui va devenir la « déesse » mais aussi son tortionnaire Annie Wilkes qui est une ancienne infirmière et son plus grand fan. Elle l’amène chez elle pour le soigner plutôt que le déposer à l’hôpital, lui donnera des médicaments pour le soulager et le rendra accro. En apprenant la mort de Misery, elle le forcera à écrire la suite, s’il n’y arrive pas, elle le tuera…

Édition américaine - Viking Press

Édition américaine - Viking Press

                   On est dans un huit clos très étouffant. Vous ne sortirez pas indemne de cette lecture. Ici pas de fantômes (juste un clin d’œil à un autre livre), pas de surnaturel, juste la folie d’une personne, vraiment effrayante, plus on avance dans le récit. Ce livre vous collera à la peau longtemps après l’avoir fini. L’Aura de la « déesse » reviendra vous hanter. On se trouve ici dans un des grands livres de Stephen King. Le style est fluide et très efficace, l’apparition d’Annie vous mettra mal à l’aise quoiqu’il arrive. De plus, on se trouve aussi dans la tête du personnage de Sheldon qui au fur et à mesure du récit entre de plus en plus dans la folie.  Ce qui m’a permis de rentrer dedans, c’est que l’histoire démarre assez rapidement. Nous avons un premier chapitre qui met directement le lecteur dans l’ambiance. Annie Wilkes est un personnage qui s’imposera à vous du début jusqu’à la fin de la lecture de jour comme de nuit. N’ayez pas peur des bruits la nuit, le moindre son pourra vous paraitre suspect par la suite. Cette ambiance oppressante est bien appuyée par le fait que l’histoire se déroule quasiment uniquement dans la maison du monstre. Mais aussi que notre personnage est dans une situation d’extrême fragilité avec les deux jambes cassées donc dans l’impossibilité de se défendre avec une dépendance aux médicaments. ELLE devient une entité de plus en plus effrayante au fur et à mesure qu’on avance dans l’histoire. Jusqu’à devenir une distinction par un son qu’elle fait, par son physique, son regard lui-même. Même le pauvre Paul Sheldon deviendra de plus en plus oppressé par elle. Le récit se passe aussi dans la tête de Sheldon. Plus on avance dans l’histoire plus ses monologues deviennent confus et sans grand sens. La folie guette notre personnage et c’est admirablement retranscrit dans l’écriture en plus de la douleur ressenti. Ce livre amène à réfléchir sur le pouvoir de la fiction sur le réel, sur la psyché des gens. (On peut faire le parallèle récemment avec la fin de la série Game of Thrones avec la pétition pour changer la fin) comme quoi ce sujet est et sera toujours d’actualité.

                On a un lien aussi avec les mille et une nuits pour celles et ceux qui connaissent l’histoire. Pour les autres, voici un petit résumé concocté par votre serviteur :

Résumé des Mille et une nuits : suite à l’infidélité de son épouse, le roi de Perse décide d’épouser une femme vierge tous les soirs et de la tuer au matin pour être sûr de n’être jamais trahi. Pour arrêter le massacre, Shéhérazade propose de s’en occuper et épouse le roi. Tous les soirs, elle lui raconte une histoire sans la terminer et reporte la fin au lendemain. Cela qui lui permettra de rester en vie pendant mille et une nuit jusqu’à ce que le Sultan refuse de la tuer ayant reconnu ses qualités de cœur et d’esprit (merci Wikipédia). L’histoire qui s’en inspire c’est le livre que doit écrire Paul Sheldon pour ressusciter Misery pour ne pas se faire tuer par Annie Wilkes.  Mais si ce n’était que ça, on ne serait pas dans l’horreur évidement. Tout ne va pas se passer comme prévu. Le but c’est de rester en vie.

                Je vous conseille donc fortement Misery, c’est un indispensable pour commencer à découvrir le maître par sa facilité de lecture mais aussi que l’histoire est rapidement mise en place. Un classique qui l’est devenu et qui le restera.

"Je vous aime"

"Je vous aime"

Ce que j’ai aimé

Ce que je n’ai pas aimé

- Ça ne s’arrête jamais

- Le crescendo dans l’angoisse plus on avance dans le livre

- Le démarrage rapide.

- Annie Wilkes, un personnage qui restera dans votre tête toute votre vie

- L’histoire dans l’histoire.

- Le talent d’écriture de Stephen King pour nous faire ressentir la douleur et la peur.

- Plus horrible que le film

- Un des grands livres du maître de l’horreur à lire avant de mourir

- L’humour qui permet d’apaiser l’atmosphère assez oppressante pour la rendre encore plus horrible.

- On n’en sort pas indemne

- Je n’en ai pas trouvé

 

 

Une image que je voulais mettre dans le fond du tableau mais j'ai pas réussi donc je vous la mets ici

Une image que je voulais mettre dans le fond du tableau mais j'ai pas réussi donc je vous la mets ici

Voir les commentaires

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
commentaires

Girl Gift Template by Ipietoon - Hébergé par Overblog